Pour stimuler l'économie circulaire et l'échange de flux au niveau d'un territoire, encore faut-il arriver à « sourcer » les matières, déchets ou coproduits, potentiellement disponibles. La valorisation matière par des entreprises spécialisées ou par des acteurs industriels (selon le principe d'écologie industrielle et territoriale), est aujourd'hui freinée par un manque d'informations sur les ressources potentiellement disponibles. Il y a toujours eu des bourses de matières premières, mais celles-ci reposent sur la base du volontariat des détenteurs de déchets ou coproduits, d'indiquer les flux de matières disponibles. D'où des opérations orientées sur une relation « un à un » et limitées.
Il fallait donc modifier la donne. C'est ce qu'a fait Inex Circular en proposant au monde professionnel un outil permettant d'identifier, quantifier et cartographier, a priori, tous les flux potentiellement disponibles sur un territoire, sans avoir à solliciter les différents acteurs. Et pour cela, la startup utilise des technologies de « data mining » et de modélisation sectorielle. Ainsi, des algorithmes avancés analysent et définissent les flux de matières des acteurs économiques (entrants et sortants), sans aller les voir, grâce à des profils sectoriels et des données disponibles en open data (par exemple le niveau d'activité).
Pour un territoire ce niveau d'information permet déjà d'estimer à une échelle macro-économique la possible mise en place de filières pérennes de valorisation matière. Le système peut ensuite faire « matcher » les acteurs entre eux (industries vers industries, ou industries vers spécialistes du recyclage). Un intérêt majeur de cette approche est que non seulement on peut massifier les flux, mais aussi que le ciblage des flux se fait localement, contribuant à une économie circulaire de proximité, donc à moindre impact carbone.